En plus de ses qualités esthétiques reconnues, la technique du vitrage extérieur collé (VEC) présente d’autres avantages : facilité de nettoyage, montage rapide d’éléments fabriqués en usine, excellentes performances acoustiques et thermiques (voir tableau ci-dessous). Elle permet aussi d’incorporer des éléments de confort et de régulation afin de parvenir au concept dit de façade intelligente.
Avec un support bois, il apportera en plus bien-être et confort à l’intérieur des bâtiments. Le VEC-Bois répond aussi à la nouvelle réglementation thermique qui renforce la lutte contre les ponts thermiques (suppression des planchers intermédiaires, utilisation d’un matériau isolant). Ces atouts devront permettre aux industriels de la filière bois de diversifier leurs offres et de s’inscrire dans les courants de modernité du bâtiment.
De plus, le bois étant protégé des intempéries par le verre, aucun traitement de préservation de classe 3 ou 4 n’est nécessaire. Une finition peut être appliquée pour accroître la compatibilité entre le mastic et le bois ou pour des considérations esthétiques (teinte homogène). L’absence d’entretien au cours de la vie de l’ouvrage permettra de repositionner le matériau bois sur certains marchés (menuiseries, vérandas) par rapport aux autres matériaux.
Faisabilité d’un assemblage colle bois sur verre
L’étude de faisabilité a permis d’explorer les possibilités qu’offre un assemblage collé formé d’une plaque en verre et d’une structure en bois.
Elle a consisté à évaluer le comportement mécanique instantané et la durabilité d’un assemblage collé bois sur verre soumis à des contraintes environnementales et mécaniques.
Une définition précise des différentes sollicitations appliquées à une structure VEC a permis d’établir :
– les conditions et les protocoles expérimentaux simulant au mieux les différentes sollicitations appliquées au VEC au cours de la vie en œuvre de la structure ;
– la géométrie des éprouvettes la plus représentative de l’assemblage collé.
Ensuite, l’influence des différents paramètres sur le comportement mécanique et physico-chimique instantané ou après vieillissement a été analysée : bois avec ou sans finition, nature du mastic, épaisseur du joint de colle. Deux types de mastic-colle offrent des propriétés intéressantes en terme d’adhésion et de performances mécaniques. Les préparations les mieux adaptées semblent être le bois poncé et le verre juste dégraissé pour un mastic polyuréthanne.
Avec un mastic silicone, un bois lasuré et l’application d’un promoteur d’adhérence semblent préférables. Les essais de vieillissement mettent en évidence l’influence des expositions à des agents climatiques : ainsi, le polyuréthanne est sensible à une immersion prolongée. Ils montrent également une légère dégradation dans le temps des interfaces de l’assemblage collé.
Les résultats démontrent qu’à partir d’une bonne définition du couple de matériaux (bois-lasure, lasure-mastic), le bois peut être utilisé pour cette application. Cette étude de faisabilité laisse donc bien augurer des possibilités des assemblages collés verre sur bois.